Qu’est-ce qui est considéré comme un risque dans un grand magasin ?
Dans une grande surface, les risques sont des situations dans lesquelles les salariés sont exposés à des phénomènes dangereux sur le cours et/ou moyen long terme. La notion de risque renvoie à la proximité du danger. Exemple
un couteau est dangereux. Si vous ne l’utilisez pas, vous ne risquez rien. Si vous l’utilisez une fois par an, le risque de coupure est très faible. Si vous utilisez le couteau tous les jours tel un agent de mise en rayon ou le boucher, le risque est plus, voir très élevé. Aussi le couteau peut vous sectionner un doigt ou simplement vous causer une petite coupure. Mais également, un manque d’expérience dans le cas d'une utilisation unique dans l'année, peut vous trancher le doigt. Dans ce cas, le risque de perdre une phalange est élevé du fait de votre manque d’expérience dans l’utilisation du couteau. L’on voit ici les différents paramètres de ce qui caractérise un risque et son appréciation. Donc la notion de
quantification du risque est plus importante que la seule notion de détermination en tant que tel, puisqu'elle ramène à la notion de danger.
Où se procurer le document unique d’évaluation des risques ?
Pour se procurer le document unique d’évaluation des risques professionnels, plusieurs possibilités sont envisageables. N’oublions pas que l’objectif d’un tel document est de
prévenir les risques encourus par les salariés dans l’entreprise. Il convient donc que ce document soit
visible et accessible à tous ceux qui sont concernés. Il doit être connu de tous. D’autant plus, ne l’oublions pas, le DUERP est co-construit avec l’ensemble des salariés. Il est donc logique que l’inventaire des risques puisse être accessible à tous les protagonistes. La première des possibilités est de le rendre accessible collectivement en le plaçant physiquement (support papier) dans un endroit où il a le plus de chance d’être visible. La salle de pause, les vestiaires, semblent adaptés. En tous les cas,
un lieu de passage où sont consignés d’autres documents d’informations comme le règlement intérieur ou les consignes incendie. Une autre possibilité consiste à présenter le document unique
lors de l’accueil du salarié à la date anniversaire de son embauche afin de s’assurer qu’il en a bien pris connaissance. Par la suite ce même document – nécessairement mis à jour – peut être évoqué lors des entretiens individuels annuel ou encore lors des minutes ou quart d’heure sécurité mis en place dans l’entreprise pour faire le point justement sur les plans d’actions en cours et à venir.
Qui fait le document unique de sécurité ?
C'est le
préventeur du magasin qui réalise le document unique. Un préventeur est une personne physique de l'entreprise désigné par son employeur pour agir en tant que responsable de sécurité en vue de répertorier tous les risques professionnels. Le préventeur peut être
le chef d'entreprise lui-même dans le cas d’une TPE, ou alors un salarié recruté à cet effet, dont le poste est souvent intitulé responsable HSQE pour : Hygiène, Sécurité, Qualité et Environnement. C'est le cas des grands magasins qu'ils soient généralistes ou spécialisés. A contrario, pour les plus petits magasins qui ne peuvent supporter les coûts salariaux d’un préventeur, il est possible de
nommer un salarié auquel il sera alloué un nombre d’heures suffisant (pris sur son temps légal du travail) pour assurer ce rôle. Dans ce cas, le chef d’entreprise agit par délégation et permet ainsi l’octroi d’une compétence en charge de la mise en place du document unique. Par exemple, 20% du temps de présence du salarié sera consacré à mise en place du DUERP. Cette délégation fait l’objet d’un avenant au contrat de travail et s’inscrit dans la définition de fonction du salarié considéré.
Comment évaluer un risque professionnel dans une grande surface ?
Pour les plus grandes entreprises de la GMS, les besoins d’appréciation ou d’estimation du risque s’inscrit dans des valeurs cartésiennes permettant de quantifier numériquement la valeur du risque professionnel. De surcroit le nombre de personnes impliquées dans une estimation globale appelle à une segmentation des situations de travail vécues par les salariés, face aux risques, donc des dangers existants. Dans ce cas, on estimera plusieurs critères, comme
la fréquence et la gravité sur une échelle de 1 à 5 par exemple, dont la multiplication des valeurs de ces deux facteurs, déterminera un indice de valeur pour le risque inventorié. Pour donner plus de corps à cette estimation, on pourra y intégrer d’autres critères inhérant cette fois ci aux salariés eux-mêmes: leur nombre - concernés par le risque à traiter - et leurs capacités à le maitriser. Il en revient à calculer, une valeur estimée par le préventeur que sont la « maitrise » et « l’exposition », toujours sur une échelle de 1 à 5. Le résultat final attendu donnera une valeur globale de 1 à 625 respectivement 1 X 1 x 1 x 1 ou 5 x 5 x 5 x 5. Le résultat correspond à
la quantification d’un risque professionnel, qu'il conviendra de mettre en évidence par le truchement de couleurs et de classifications. Le document unique permet aussi cela.